Le portrait.

J’ai eu l’occasion d’être une belle femme. Ce n’est pas moi qui le dis c’est les autres. Je le suis encore si l’on considère que les crapauds sont encore transformables en jolies filles. J’aurais d’autres occasions.

L’air morose n’aide pas à se trouver la plus belle pour aller danser dans son beau miroir. Mais plutôt la plus belle pour aller laver son linge sale en tête à tête avec soi-même. Je dois commencer par changer ce que je vois dans le miroir. Sage décision que voilà. Je ne veux plus me voir dans ce mouroir mais me sourire dans le miroir…

Quelques kilos en trop qui me servent de carapace à perdre, quelques sourires cachés à retrouver, quelques trouvailles en accessoires et je pourrais bien me transformer en paratonnerre pour les coups de foudres… D’ailleurs, j’adore la quincaillerie.

Reste quand même que mon corps est celui qui fut un jour un nid à mouflets. Trois. Ça laisse des traces ça. Et pas que trois traces… ça en laisse plein. Mais bon. Ça c’est la vie qui rentre par tous les trous et qui en ressort d’ailleurs… à moins de tomber sur un bistouri amoureux au beau milieu d’un site de rencontre, je ne pourrais rien y faire. C’est la vie et ce n’est pas la mort.

Je me dis que mes vergetures payent la retraite des vieux d’aujourd’hui, ceux qui ont eu une quarantaine rayonnante…mouais, drôle de consolation…  bref quoi, je suis charmante et charmeuse.
de mauvaise humeur aujourd'hui peut-être. oui.