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Ma vie, mes amours, mes amants, mes emmerdes et le reste
16 août 2009

Monsieur Transparent

 

Comme son nom ne l’indique pas, cet homme là fut présent mais absent. Il est arrivé dans ma vie le jour où je suis arrivée dans la sienne par un commentaire idiot dans son blog. Nous ne nous sommes plus quittés. Nous nous sommes écrits de tout. De l’amour, de la flatterie, des énormités de bêtises drôles, des mots doux, des tapotis dans le dos, des remontages de bretelles, des remises de pendule à l’heure et toutes sortes de propos plus ou moins cohérents…un vrai pingpong littéraire. Un bonheur. Nous avions la même longueur d’onde bizarroïde. Notre parcours était tout enchevêtré de coïncidences, nous avions des antennes qui envoyait des accusés de perceptions toute la journée, c’était dingue, beau, impossible et épuisant.

Nous étions l’un dans l’autre à des centaines de kilomètres l’un de l’autre.

J’ai aimé cet homme là. Ou plutôt son âme. Et je ne peux pas dire pourquoi. J’ai arrêté de l’aimer le jour où je lui ai dit que je l’avais aimé… c’est nul, mais c’est vrai.

La conjugaison est pratique. Écrire au passé, c’est voir le futur.

Nous ne nous sommes vu qu’une seule fois. Le virtuel ne m’a jamais suffi et s’il convient à beaucoup de personnes je ne m’en accommode pas. Jamais.
Monsieur Transparent voulait toujours me voir mais n’est jamais venu à nos rendez-vous.

Nous nous sommes vu parce qu’il avait confié sur son blog qu’il serait à la fête la musique à un certain endroit de France, de paris, du 11eme, dans ce café. J’ai pris les dispositions qui s’imposaient pour lui infliger la plus grande des surprises de sa vie. Ça valait bien les quatre lapins que j’avais pris en pleine figure après des kilomètres parcourus… nous nous sommes vus une heure. Mais une heure qui valait une vie. La notre. Nous avons pu vérifier combien nous étions l’un dans l’autre. Une heure de regard, de sourires silencieux, et deux bises. Voilà ce que nous avons échangé au beau milieu d’une terrasse de café au cœur de paris un 21 juin 2007. Bien évidement la surprise avait ébranlé nos échanges épistolaires… lui et moi avions délaissé nos blogs à ce moment là.

Pour finir, il était prêt à honorer ce coup-ci un autre rendez-vous. Mais ce fut si compliqué et ayant peur d’affronter à nouveau son absence, que j’ai trouvé qu’il valait mieux ne plus parler de se voir. Nous l’avons accepté. Je l’ai accepté. Surtout moi. Nous avons continué à nous écrire aussi follement. Et nous sommes devenus amis. Ou frères. Ou sœurs. Ou un drôle d’animal suffisant à lui même. Un amour d’un nouveau genre. Des jumeaux d’âmes…des parallèles qui ne se croisent pas. Il est là. Toutes antennes ouvertes. Sur msn parfois. Juste au moment où je pense à lui et parfois je lui envoie un texto alors qu’il est perdu dans son monde sombre. Je lui envoie un soleil. C’est comme ça. C’est une belle histoire. Mais elle m’a couté cher. Cher en temps. En énergie. Et bien sûr, j’ai passé trop de temps à plier cette tristesse là. Je suis fière de cette histoire. Parce que c’est tout.

Et si je n’ai pas de ses nouvelles depuis trois mois, j’en aurais ces jours-ci parce qu’il sait toujours quand j’écris à son propos. Il sait et je sais.

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