Black nuit.
Je m’aperçois que je retarde de plus en plus le moment du coucher. Se glisser dans des draps solitaires m’apitoie. D’abord parce que je dors mal. J’ai mal au dos. Mal à ma vie, mal à mon cœur, mal partout. Ensuite parce qu’il fait chaud. Et qu’écrire sur ma terrasse alors que la nuit est douce est bien plus sympa que la chaleur de mon antre. Ensuite parce que dormir c’est un peu mourir, on ne sait jamais ce qu’on fait ou ce qu’on pense durant la nuit. Ça m’intrigue et du coup je me réveille. Je veux savoir où je vais quand je dors. Parfois je sais, je rêve. D’un monsieur qui a une drôle de couleur dont je ne connais pas encore le nom. Parfois je rêve que je me retrouve. Bref… il faut dormir et ça ne m’arrange pas. Mais demain est un autre jour. Une autre vie peut-être. Je me dis que tout peut changer à chaque instant. Demain j’ai des milliers de carrefours à traverser. Chaque choix impactera ma vie d’une façon ou d’une autre. Je conduis, je choisi donc le chemin. Demain. Je penserais à cela. Je mettrai un coup d’essuie-glaces avant d’ouvrir le portail. C’est promis. Le pare brise est tout cracra.