Monsieur Marron.

Monsieur marron est arrivé dans ma vie un jour de grande disette. Comme son nom ne l’indique pas il n’était pas marron. Je l’avais trouvé sur un réservoir dogs et bien sympa. Pas paranoïaque, photos, humour et bagout, après un temps au téléphone avec tout et rien, nous avons décidé qu’il était idiot de ne pas se voir tout de suite. Nous étions disponibles l’un et l’autre. Ça faisait déjà une heure de papotage et son forfait criait famine… je dois avoir faim ce soir moi, je ne parle que de bouffer… donc j’ai osé lui donner mon adresse pour un repas tartines et bricoles faute d'avoir prévu de recevoir en mon humble demeure.  Oui je sais je suis inconsciente, les serials killers sont partout… mais je vis, je n’ai pas peur de vivre du moins.

Il faisait bon à la fin du mois de juin. Un mec plutôt mieux que sur les photos, pas décevant du tout comme beaucoup savent le faire… il me surprenait même. Nous avons écumé la bouteille de tariquet et il demanda si j’avais un armagnac. « oui bien sûr, mais tu ne veux pas un dessert avant ? j’ai du fromage blanc avec de la crème de marrons si tu veux ». je suis zentille...

Je n’ai pas eu le temps de dire ouf qu'il se servit tout seul… en fondant directement sur le dessert, celui que lui avait choisi, autrement dit : ma bouche. Je ne pouvais plus respirer… m’enfin ! Attends au moins que je fasse le service lui ai-je dis…

et si j'aurais préféré qu'il choisissââsse la crème de marron, Monsieur Marron est sorti de ma vie à cinq heures du matin le lendemain je ne me souviens même plus de quel jour. Je crois que le repas tartine ne tiens pas assez au corps pour finir… moi qui aime les repas qui laissent des restes pour le lendemain y compris du dessert ! Mais en même temps il n’était rien prévu pour le lendemain. Ni lui ni moi n’avions envie d’autre chose. Juste d’une bonne bouffe conviviale avec gourmandise. Il a bien essayé d’envoyer deux ou trois texto mais monsieur bleu est arrivé à ce moment là… et je ne mange pas à tous les râteliers.