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Ma vie, mes amours, mes amants, mes emmerdes et le reste
31 décembre 2009

Efface-moi.


 

Le café n’a pas eu le temps d’être bu. il n’a pas fait parti des préliminaires… l’alibi du café fut vite démonté, j’avais le coupable sous le nez, sur la bouche… les corps se sont démoulés des carcans comme des gâteaux chaud bouillants qui brûlent les doitgs… et la nuit allait finir par s’éteindre toute seule. Sans nous. Nous nous sommes consommés durant trois heures. Des heures de gourmandises, de gourgandine et d’homme perdu.

Repus. Estomaqués. Allongés cotes à cotes. Voilà. C’était fait.

J’avais donné du plaisir et pris du plaisir sans une once de culpabilité lorsque. Celle que je suis en moi m’a lâché du fond d’un hémisphère atrophié par l’instant.

- ce n’est pas bien ce que tu fais ma pauvre fille. C’est bon, certes, mais pas bien.

 

Monsieur rose-brun parcourait mon corps d’une main. Peut-être pour vérifier que j’étais bien là. J’ai fermé les yeux et je me suis laissée portée par ses caresses… durant un long moment je sentais sa main me découvrir, me frôler, me frissonner, comme un pardon, un signe apaisant à la femme que je suis réellement.

De cette main caressante, il effaçait la buée de mon esprit pour me faire apparaître. Je me sentais respirer, revivre. Chaque caresse me faisait un peu plus renaître. Réapparaître. Et dépasser ce corps allongé, au sexe repu et aux yeux fermés sur la réalité. J’ai existé, comme cela, en suspension, en lévitation intellectuelle, durant un long moment me nourrissant des gestes apaisants sur mon corps. Moment que je suis bien incapable de quantifier d’ailleurs.

Lorsque. Je suis retombée à plat, dans mon ventre. Violemment. J’avais bien entendu…l’homme et sa poésie…

 

- je vais devoir aller au vécé. Et puis je dois penser à rentrer.

 

J’ai pensé : les chiottes, c’est à coté de la porte de sortie. Fais les deux en même temps. Pisse et pars d’ici. Laisse-moi me gronder toute seule. Je me suis sentie mal, sale, moche, un étron flottant sur lequel on tire la chasse et claque la porte tout en se remettant en place des couilles vides et prêtes à se remplir… again. And again.

Je n’ai rien dit. Il s’est levé, rhabillé, il n’avait aucun regret a t-il dit. "A bientôt" fut lâché.

J’ai ajouté, évite de dire merci surtout.

 

… je n’ai pas dormi cette nuit là. J’ai repoussé toutes les femmes qui sont en moi dont je ne veux pas… je veux être uniquement celle que je suis.…

 

 

 

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