Le temps qui passe.
Ça faisait longtemps que je n’avais pas vécu des instants comme aujourd’hui.
Moi et ma solitude on s’est levées sans peine. Mais on traîne en petite tenue. La musique nous accompagne dans une matinée qui s’allonge. Toute en lenteur. Des tasses de cafés englouties et des pensées sereines. Depuis longtemps je n’avais pas ressentis le bonheur de ne rien faire. De ne pas paniquer devant du temps passe. Je suis bien. Les enfants ont déserté mon antre pour leur semaine sans moi. Et j’en suis détendue. Je profite de la vie. De la musique que j’aime. De mes pensées dans les quelles je peux me perdre à l’infini. Rien ne vient me perturber. J’aime ce lâcher prise. Et je sais ce qui m’arrive.
« Ne t’envoie pas la grisaille de Londres mais plein de bisous rouges depuis un bus impérial sur Oxford Street. »
Je souris. Tout à coup mon existence a une autre dimension. Quelqu’un pense à moi. Quelqu’un me porte en lui. Toute légère comme une caresse à son esprit. C’est joli. La vie est jolie et j’ai raison d’y croire même quand plus rien ne me permet de le faire.