Récupitulation

Je récapitule, j’ai récupéré.

Vendredi soir j’ai eu Turquoise au téléphone. Il comprend ce que je pense mais ne comprend pas ce qu’il pense. C’est dingue. Presque impossible à admettre. Moi qui me croyais une éternelle incomprise. Qui l’a payé pour me comprendre ????

Enfin bref. Du coup j’ai dormi pour surtout ne rien comprendre. Téléphone sur off.

Samedi j’ai crapahuté comme une mère de famille. Ravitaillement des placards, courses poursuite dans les alentours en conduite accompagnée, recherche de stage en entreprise pour la grande, chasse aux bottes pour la moyenne et entraînement sportif du dernier. Entre tout ça je n’avais pas de place pour ma chasse au matelas. J’ai remis à plus tard. Je n’avais pas le temps.

La soirée s’est coulée entre pas mal de bières et copines, rires et papoteries, souvenirs de trente ans et futurs rêvés. Une punk, une fowerpower, et moi. Sacrée brochette. Les gosses voulaient savoir qui étaient les gosses.

C’est bon les soirées copines mais qu’est ce que ça clope ! Accessoirement on voit que c’est pas elles qui vont au recup’verre !

Dimanche, rien le matin. J’ai fait ma turquoise dans une grosse grasse. Je me suis défoulée au recup verre. C’est presque jouissif le bruit du verre cassé… Et puis j’ai poussé l’après midi jusqu’à un vide grenier. Les deux copines de la veille, accrochées aux bask, comme deux panthères sur ma garde. L’œil aiguisé et, l’une comme l’autre, prêtes à me rabattre des loupés d’avance.

Triangulation qu’elles disaient…

-hey ink c’uilà  là bas non?

-tsss vous me fatiguez. Foutez moi la paix.

Trouvailles : un sac kaki, un sucrier rouge, quelques vinyles noirs, des éprouvettes anciennes et autre verreries transparentes de chimistes.

Pas un seul regard porté à ces messieurs de couleurs. Moi  j’avais le nez dans mes chineries.

Mes chineries et mes couleurs. Les miennes.