Monsieur Bleu marine.
Je disais donc plus bas que je n’avais plus de nouvelles de Monsieur Bleu marine.
Une tête de brigand avant tout. Mais très bel homme. Je ne m’explique pas ce clic. Enfin si une vague ressemblance avec le père de mes enfants sans doute… je parlerais de lui plus tard.
Donc Monsieur Bleu Marine comme sa couleur l’indique est
tout le contraire de moi. Représentant de l’ordre public hautement gradé avec
plein de barrettes dont je me fiche bien de l’endroit où il les arbore… moi je
suis un électron libre en pleine rébellion et si je n’achète pas de barrettes
pour mettre dans les cheveux ou dans les poches, moi les barrettes de chef, ça
me fait rire. Il regarde TF1, écoute du disco années soixante dix, il est
chériFM, mange équilibré et fait du sport à outrance. Moi j’écoute du rock, de
la chanson indépendante, des radios de gauches, je mange n’importe quoi à n’importe
quelle heure, fais du sport quand ça me pique, et surtout je représente tout entière
son contraire. En résumé il est l’ordre je suis le bordel. Mais ça n’empêche. Il
était souple et moi tolérante ou l’inverse selon les instants. Nous évitions ce
qui fâche pour nous retrouver sur un même terrain, mes reins ou les siens.
Terrain dont je ferais un état des lieux plus tard. Chaque propos
aura sa place et son heure.
Monsieur Bleu marine arriva dans ma vie au début de juillet comme les premiers vacanciers sur la cote et s’en fut il y a peu, comme tout juilletiste qui respecte le calendrier. Il est celui qui dernièrement ne m’acheva pas tout à fait mais presque. « Je dois prendre du recul » fut sa dernière phrase. C’est là que je vois combien nous étions différents. A sa place j’aurai dis : « je dois fuir »… parce qu’un recul sans nouvelles depuis quinze jours ça s’appelle une fuite mon joli.