En passant.
J’avais bien quelques mots déjà écrits dans un coin mais non. J’avais quelques mots à écrire ce soir en rentrant mais non. J’ai décidé depuis peu de dire oui à toutes les invitations. Même les plus pénibles. Parce que c’est vrai y’en a parfois qui sont pénibles.
Donc j’ai dit oui ce soir.
Et comme à l’accoutumée l’apéro s’oriente souvent par un « alors ? inkred, tu en es où de tes rocambolesques aventures ? ». Comme je suis en forme je fais rire tout le monde et moi je pleure dedans mais ce n’est pas grave. Personne ne le voit. Ça les fait rire. Bizarrement nous sommes 7 et inutile de dire que c’est moi qui ne suis pas en couple. Donc les hommes rient franchement et les filles commentent. Et moi je les fais rire avec mes histoires. Ma façon imagée de raconter avec les détails crus, et les inventages de mots... Mais moi je pleure dedans. Et puis le rosé faisant, je pleure moins. Je me prends au jeu. Et je me fais rire aussi.
Au dessert on m’a proposé « une petite prune ». Et j’ai dit oui aussi. Alors que j’attendais un fruit tout mûr, j’ai eu un godet de « petite prune » sans noyau et liquide… j’avais dis oui. Trop tard. J’ai assumé. Un alcool à 90° au moins, et quand je l’ai bu j’ai eu l’impression que ma tête faisait un 360° comme une vrille autour du gosier… p’tain… Je vais éviter d’allumer une clope jusqu’à demain je crois. J’ai peur de prendre feu. N’empêche que je ne pleure plus dedans. Et puis, ils rient encore, j’en suis certaine. Et moi je vais bien dormir. Sereine. Les yeux fermés sur mes oui. Ce n’est pas grave ma belle. Dors.