Algique affair'
Alors que j’arrivais dans ma nouvelle vie d’alternée de la tête, comme une fille vachement bien organisée, je me suis inscrite sur le « the reservoir dog » par excellence. Meetic. Fait ça pour voir. Pour tester. Comme j’aurais testé un nouveau DIM up.
Trois jours après mon inscription, le 26 octobre 2006, j’écrivais…
J'abdique aux égo sans triques et les tricards qui jutent à
l'idée d'une joute verbale.
Les constrictors matadors del'amor qui niquent fort à distance, mais comme à la
comédia del'arte, ils forniquent dans le mou en s'amourachant de leur rose
pine.
J'abdique à ceux qui s'astiquent au miroir et mastiquent leur amour propre
taché d'une éjaculation tragique. Ceux aux dents typiques, ces belles gueules
aux bites totémiques qui cherchent la bonne tique phallique pour se faire
pomper le dard en monstrueux connard, ou les toxiques qui se dessoudent le
corps à la soude caustique pour tenter de retrouver un bout de leur cervelle,
qui flotte peut-être encore.
J’abdique aux gigolos rigolos qui pleurnichent dans les miches des rigoles de
plaintes, comme des gigues de dingues. Les magnifiques aux yeux qui piquent
devant leur cathodique lumière de chevet, arcboutés sur un tendance-clic. Du
monstrueux chic de comics-strip, aux cols-porteurs de comiques strings dans ce
bordel géant atomique. J'abdique aux cantiques acétiques, cyniques, qui
dégueulent de bouches hermétiques, aux caresses érotiques, toxiques, de mots
bien trop rustiques… Là, j'abdique...
Trois ans après… je reste fidèle à cette première pensée.
J’ai
rajouté une virgule.
Juste une virgule.