Silence radio

À 11h51 J’écrivais:

Je connais Monsieur Bleu marine depuis peu et nous sommes à presque trois heures de route l’un de l’autre. Je l’ai donc peu vu. Tout d’abord un weekend puis cinq jours d’affilée. Une fois en terrain neutre et une fois chez lui. Donc deux fois. Ce qui est peu pour se rendre compte de qui nous sommes vraiment. Mais ce qui est tout peu pour souffrir de son silence en fait.

Je me demande comment en si peu de temps nous avons pu en arriver là. Formule TGV. Puis le silence. On est allés très très haut puis très très bas. D’un  7ieme ciel tendre, à la froideur de l’outre tombe. De la légèreté de la caresse à la gravité du silence de plomb. Pourquoi les hommes disparaissent-ils comme cela ? Cette disparition m’interroge plus que les autres qu’il m’ait déjà de vivre. Parce que c’est un fait je compte de nombreux disparus.

Il est une étude qui a coûté un temps précieux à des gens très sérieux, qui dit qu’on souffre d’un peine de cœur trois fois plus de temps qu’il a duré. Ainsi Monsieur Bleu marine compte pour de vrai 7 jours. 7 jours où je l’ai eu sous les mains. Je devrais avoir ça collé au corps durant 21 jours. Au pire 3 mois si je compte à partir du moment où je l’ai virtuellement rencontré. J’ai déjà fais 15 jours de préventive à aujourd’hui. Reste une semaine. Ça suffira le reste c’est des remises de peine.

A l’instant j’ai une pensée pour le père de mes enfants. Vingt ans de vie commune. J’espère ne pas lui en avoir donné pour perpette puisque c’est moi qui lui ai infligé cette peine.